10 juillet 2010

voyage

En fouillant dans les profondeurs de mon ordinateur, j'ai trouvé ceci écrit par le Loustik en juillet 2006, lors de notre départ au Brésil :


"En une fin de journée en avril 2006 ma brillante mère m ‘annonce qu’on va partir en voyage. Le lendemain, on part en pirogue sur le fleuve. On arrive dans un petit village pour prendre l’autobus. Une fois dans l’autobus, on part, 1 heure plus tard, on est tombé dans un trou énorme, gigantesque, boueux. Tous les hommes poussent l’autobus. On a, au minimum, attendu 5 heures le soir. Un camion pas plus gros que le trou alors est passé et il a sorti l’autobus du trou et on a pu continuer et le trajet 3 jours après on est dans un paysage magnifique."

Adoption

Dans notre famille, il y a un Loustik, deux chats, des amis en pagaille, des fous rires, de l'émotion, des petits et des grands rêves, de la musique, des épices, des étoiles mais il manque juste un éclat de rire de plus pour que la musique soit vraiment jolie.
Alors comme sur ces chouettes affiches, je vais me faire adopter par un enfant. Enfin par ... mon enfant.


7 décembre 2008

on avance , on avance...

...on a plus d'essence pour aller dans l'autre sens.

Voila les barrages sont levés alors il faut retourner travailler et pour cela première étape : récupérer son automobile.

Trop fastoche.

Premièrement récupérer un bidon (qui fuit) qu'un copain nous prête gentiment.
Marcher jusqu'à la pompe la plus proche ..... ouverte la pompe ... ça change tout !!!
Se faufiler entre les 50 voitures qui attendent pour rejoindre le groupe des conducteurs de boosteurs et porteurs de bidons (eux aussi resquilleurs Sachant que le bidon fait 10 litres mais qu'il fuit , qu'il ne faut donc pas le remplir en entier mais au 3/4 et que l'essence coute 1,47 euros (à ne pas mélanger avec les 1,77 d'il y a 12 jours ) combien cela peut il faire en euro???
Bon j'ai dit 8 et j'ai eu à peu prés juste (en même temps j'avais que 8 euros en pièces sur moi et l'idée de me faire rendre de la monnaie était totalement surréaliste)
Repartir à pied avec le bidon qui fuit un peu (tout en se demandant combien on peut faire de kilometre avec 8 euros sachant que 10 litres, qu'on a pas, ça fait 100 km dixit un copain mais on est pas tres sur).
Se faire prendre (en stop voyont ) par un gentil monsieur qu'on comprend pas tout ce qu'il dit rapport à un fort accent italien? hongrois? sud americain ? tchèque ?.... étranger donc !
A ce stade de l'histoire sentir un peu l'essence.
Marcher jusqu'à la voiture en panne.
Verser l'essence dedans (bon là je simplifie vachement parce que c'est plutot , trouver un petit baton pour contrer le clapet qui casse les pieds , verser (constater que le bidon fuit effectivement) , verser (constater que le bidon fuit vachement ...sur mes pieds), verser (et se dire qu'une douche à l'essence c'est pas forcement une bonne idée) , aviser et frapper à la premier porte venu pour demander des ciseaux pour transformer une (petite ) bouteille qui trainait par là en entonnoir , et se voir offrir une (grande) bouteille deja coupé par des gens pris de pitié.
verser (constater qu'on se fait toujours autant doucher)
S'arrêter quand le bidon est vide ou presque et que le truc en plastique qu'on a trouvé pour le fichu clapet a fondu et colle aux doigts et qu'on patauge dans une grande flaque d'essence.
Se demander ce qu'il reste des meme pas 10 l et donc jusqu'où vont nous mener les 8 euros.
A ce stade on sent telement l'essence que l'enfant adoré hesite à nous accompagner.
Aller à la pompe (la plus proche ...... ouverte ) avec la voiture qui démarre enfin, attendre, attendre, attendre, attendre, attendre, attendre, se faire doubler, attendre, attendre, choisir la mauvaise file, se faire doubler encore, attendre, attendre
Enfin demander 50 euros d'essence (soyons fou), au tres gentil et souriant et mignon et aimable jeune homme à la pompe - je suis meme pas ironique en plus, dorenavant cette station est MA station , bon c'est loin de chez moi mais on s'en fou- ;ben oui on paye cher l'essence en Guyane mais on nous sert nananerre.
Faire sa savante aupres d'une jeune fille perdue là et son bidon : "oui alors tu vois c'est 30 centimes de moins aujourd'hui et encore 20 de moins lundi ce qui fait 50 mais -t'a - habité- sur- quelle- planete -ces- 15- derniers -jours ?
Proposer à la jeune fille au bidon de la déposer à son auto (ben oui quand meme)
Aller retrouver l'auto de la fille au bidon en face du disney de la mort c'est comme ça que j'appelle le funérarium rapport au néon bleu fluo et à la statue kitsh (ça n'a rien a voir avec l'histoire ça ceci dit )
Dire "ah ben oui on l'a vu tout à l'heure la voiture en warning meme que mon fils à moi il a dit en riant "tient la voiture de carolle" parce que tu vois on a une copine qui a la meme mais elle n'habite pas là du tout (mais dans un petit village perdu entre la foret et le fleuve dont elle peut pas bouger parce que c'etait bloqué ) enfin c'est juste pour dire que c'est la meme marque et meme couleur tu vois , enfin bref ... "
"Mais C'EST LA VOITURE DE CAROLLE" , dit la fille au bidon , alors ça quel coincidence quand meme , ben c'est fou "
Epiloguer longtemps sur le fait qu'ayant moi meme emprunté la voiture de carolle tout l'eté il me semblait bien aussi qu'il y avait un petit probleme de jauge .....
Souhaiter un bon séjour à la capitale à la fille au bidon (sachant qu'elle est en panne avec la voiture de sa -enfin surtout de MA- copine, dans une ville qu'elle ne connait pas et un peu coincé quand meme ....)
Repartir
Revenir , parce qu'on a bon fond et qu'elle ne sait pas forcement la fille au bidon le coup du clapet
Refaire sa savante et re -utiliser le truc en plastique qui colle de plus en pour contrer le clapet (d'ailleurs elle savait pas)
Se refaire asperger d'essence à cause du bidon de la fille au bidon qui fuit ....aussi.
Lui dire "bon ben bye , bien le bonjour à carolle"
Rentrer chez soi .... et PRENDRE UNE DOUCHE

21 juin 2008

Arc en Ciel

J'ai rêvé d'une école ...

Où les petits garçons se mettraient du vernis sur les ongles et les petites filles joueraient au foot ... et inversement. Où on pourrait aller déguisé en superman ou en fée, emmener son violon ou jouer trois notes de piano dans le hall comme ça en passant.

Une école où chaque enfant se sentirait tellement valorisé pour ce qu'il est qu'il n'hésiterait pas à son tour à souligner les réussites des copains. Où chaque "grand " serait responsable d'un plus jeune comme dans une grande famille. Où on donnerait le goût de la lecture en racontant des histoires. Où les matchs d'impro et les partis de loups-garous seraient au programme. Où on apprendrait en suivant une notice à monter un meuble suédois, à fabriquer de la pâte à modeler, à recycler, à ne pas surconsommer, à communiquer, à compter, à conter…

Une école où on rêve à de grands projets :monter une pièce de théâtre, allez skiez les jours de classe, remplacer l'asphalte de la cour par de l'herbes et des arbres, partir au Mexique ... et où on les réalise.

Une école où la professeure dirait comme un coup de cœur : moi j’aime aller à l’école parce que j’apprends tous les jours.

Une école où les parents seraient les bienvenus pour partager ce qu'ils aiment, aider l'enseignante à s'occuper d'un petit groupe en difficulté, ou tout simplement être là pour voir leur enfant grandir. Où les réunions parents- enseignant se passeraient en rond autour d'une table (fromage et vin) pour décider ensemble quelle stratégie adopter pour aider les enfants à aller plus loin dans leurs apprentissages.

Une école où on ferrait suffisamment confiance aux enfants pour les laisser choisir, négocier, argumenter ... décider. Où le respect serait une valeur fondamentale. Le respect qui ne rime pas avec autorité mais avec vivre en société. La relation à l'autre et l'autonomie comme pari sur l'avenir, tout un défi.

J'en ai rêvé … il y a été.

11 mars 2008

Heure d'été

Il est tombé de la neige le week end dernier à Montréal.
Pas juste un petit peu mais beaucoup de neige, énormément de neige même.
Alors pour fêter ça, on est passé à ... l'heure d'été.

2 mars 2008

Nuit Blanche

Aujourd'hui j'étais bien décidée comme hier et avant hier, et avant avant hier (bon vous avez compris l'idée, j' arrête là) à chialer contre l' hiver, bouder et hiberner sous ma couette.
Mais finalement, une invitation, impromptue mais néanmoins fort sympathique à boire un café et à faire un casse-tête de papa grenouille et bébé cok' inelle, m'a tiré du lit.
Donc ce soir j'avais relativement la pêche, alors j'ai voulu culturer un peu les enfants (Loustik, 9 ans maintenant, et son copain).
Et nous avons été :
- tester nos connaissances scientifiques (et perdre une paire de mitaines) au centre des sciences,
- nous balader sur les quais du vieux port illuminés et sonorisés.
- écouter des contes dans les ruines souterraines du vieux Montréal.
- faire Montréal by nignt du vieux port à Mc Gill pédestrement à pied (ça faisait une trotte co-même*)
- danser la valse de 1872, avec des passes super-compliqués, lors d'un bal masqué.
- faire un tour de calèche.
- prendre un petit cour de géologie sur le Mont Royal :strates , magma , érosion ...
- écouter (en anglais, traduit par une étudiante comme par mon père, c'est à dire 10 minutes d'explications, résumé en 3 seconde de traduction) l'histoire entière du musée Redpath (mince voila que je me rappelle plus en quelle année les arbres ont été plantés, pourtant elle l'a dit)
- visiter ce même musée Redpath à la lueur d'une lampe de poche. C'est un concept marrant (à défaut d'être pratique) de visiter un musée dans le noir. Heureusement que le copain du Loustik avait sa lampe cochon, elle grouine un peu quand elle éclaire, c'est pas discret mais ça a fait l'affaire pour regarder les momies et chercher le squelette de paresseux géant (qu'on a pas trouvé).
- prendre 3 bus différents, qui tournent tous dans le mauvais sens pour rentrer , mais bon le dernier nous a déposé au pied de chez nous.
Le tout entre 18h du soir et 2H47 du matin.
Ben les enfants ont trouvés le moyen d'être fatigués sur la fin, ça ne tient plus la route la marmaille de nos jours. Je vous jure.


* Clin d'œil perso à la Farfadette

20 janvier 2008

la clef sous la porte

J'avais 21 ans quand mon grand père m'a emmené danser la lambada dans un petit coin de paradis au coeur de l'Amazonie. Saut Athanase. Après 3 heures de pirogue sous une pluie battante, Papi , 85 ans , les appareils auditifs noyés, buvait son ti-punch dans le "grand carbet de réception" (sic).
J'y suis retournée. La première fois en pirogue-stop, trois jours de voyage pour y trouver deux allumés près à s'entretuer pour une cigarette. J'y suis resté ... plusieurs mois. Il y avait une horloge qui tournait croche . Des tou-tristes trop bêtes et d'autre, bien plus nombreux, trop sympas. J'y ai vaincu ou presque ma peur des pintades et autres gallinacés. J’ai pouponné. J'ai marché des heures dans l'eau. J'ai entendu des histoires de chercheurs d’or, de caïmans et d'américain mort. J'ai vu des serpents. J'ai coupé des oignons. J'ai rencontré des vendeurs de croquettes pour chien et de batteries de casseroles. J'ai chassé des papillons et couru après des chèvres. J'ai cherché des paillettes d'or et me suis baigné dans une baignoire de pub thaiti-douche.J'ai fait des partis de cartes interminables. J'ai appris 3 mots de portugais et 4 d'espagnol que j'ai aussitôt oublié. J'ai siesté dans des hamacs pas très nets. J'ai mangé de la torche. J'ai ramassé des piments. J'y ai surtout trouvé des vrais amis.Puis j'y suis retourné encore pour y rencontrer ... le père du Loustick.
C'est donc avec un peu de nostalgie qu'aujourd'hui, comme une page qui se tourne, j'ai lu ça:




Commentaire du Loustik (totalement au premier degré) : ben manquerait plus que les voleurs la trouvent, la clef sous la porte.

2 janvier 2008

1 janvier 2008

Si j'écrivais juste aujourd'hui, premier janvier ...

Ça pourrait être une bonne résolution, une résolution de début d'année qu'on ne tient jamais jamais. Je pourrais même mentir et annoncer "en 2008 je bloguerais … tous les jours et je ferais du sport".


Ça pourrait être aussi pour vous présenter mes voeux.
Alors je vous souhaiterais du temps pour rêver, du temps pour rire, du temps pour aimer, du temps pour lire, du temps pour regarder les étoiles, du temps pour partager des fous rires, du temps pour trier vos photos, du temps pour écrire, du temps pour jouer, du temps pour faire des châteaux de sables ou en Espagne, du temps pour oublier ce qui a besoin d'être oublié, du temps pour s'installer, du temps pour rencontrer, du temps pour voyager, du temps pour découvrir, du temps pour danser... peut être même que 2008 ne suffirait pas alors je vous souhaiterais la même chose et plus encore pour 2009, 2010...2034....



Bref … je voudrais bien mais on est déjà le 02 là non ?